La médiation familiale s’adresse à la famille dans sa diversité et dans son évolution.
Afin d’assurer le respect du droit des personnes, le processus de médiation doit impérativement présenter un caractère volontaire, confidentiel, et librement consenti.
Ce processus a pour objectif :
- de restaurer la communication,
- de préserver, reconstruire les liens entre les membres de la famille et prévenir les conséquences d’une éventuelle dissociation du groupe familial,
- de donner les moyens aux personnes de chercher par elles-mêmes, dans le respect de leurs droits et obligations respectifs, des issues à leur situation, qu’elle relève ou non du champ judiciaire.
Le médiateur familial contribue à créer un espace relationnel d’écoute et de dialogue à l’abri de toute forme de contrainte physique ou morale.
La garantie du consentement
La médiation familiale s’organise avec le consentement personnel et direct des intéressés afin de favoriser leur responsabilisation. Ce consentement doit être libre et éclairé. Pour ce faire, le médiateur doit :
- donner une information claire et complète sur les principes déontologiques et les modalités de la médiation familiale,
- s’assurer que les informations données ont été bien comprises,
- informer les personnes de la possibilité qu’elles ont de consulter à tout moment tout professionnel ou service de leur choix pour connaître leurs droits,
- recueillir de manière individuelle le consentement des personnes sur le principe et les modalités de la médiation familiale,
- être particulièrement attentif aux situations d’emprises et de violences conjugales ou familiales susceptibles d’altérer le consentement de l’une ou l’autre partie.
Le médiateur familial refusera une médiation s’il considère que ces conditions ne sont pas réunies.
Le médiateur n’a aucun pouvoir sur les décisions qui seront prises au cours du processus de médiation. Les personnes élaborent elles-mêmes leurs solutions et leurs accords. Le médiateur ne tranche pas. Il doit cependant s’assurer que l’accord éventuellement conclu reflète réellement la volonté des personnes dans le respect des règles d’ordre public.
Le caractère confidentiel
Sous réserve des dispositions de la loi, le médiateur familial ne peut ni divulguer ni transmettre à quiconque le contenu des entretiens ou toute information recueillie dans le cadre de la médiation.
Au terme de la médiation, les accords conclus par les personnes peuvent faire l’objet d’un document écrit et signé par elles seules. Ce document, éventuellement rédigé par le médiateur familial, est à l’usage exclusif des personnes.
L’obligation de confidentialité s’impose au médiateur familial.