A quoi ça sert ?

La médiation familiale vise à restaurer la communication, à préserver des liens entre les personnes et plus particulièrement des membres de la famille.

Dans les situations de séparation, elle favorise l’exercice en commun de l’autorité parentale et l’affirmation d’une responsabilité durable des parents quelle que soit l’histoire de leur couple.

L’accès à la médiation familiale doit être développé le plus en amont possible des conflits familiaux afin d’éviter que le conflit ne dégénère et ne se fige dans un débat judiciaire.

La médiation familiale peut intervenir au niveau de la protection de l’enfant, dans le domaine intergénérationnel, en matière de succession, de divorce ou de séparation.

Pour qui ?

La médiation familiale s’adresse à toute la famille : aux couples mariés ou non, séparés, divorcés, ou en instance de divorce, aux familles recomposées, monoparentales, pacsées, homoparentales… aux enfants, frères, sœurs, aux grands-parents…

Pour vous aider, voici un barème national des différentes aides financières consacrées aux séances de médiation familiale.

BARÈME NATIONAL DE LA CNAF

Le champ d’intervention de la médiation familiale concerne les situations de ruptures familiales.

Il recouvre :

  • toutes les formes de l’union, et notamment : mariage, concubinage, PACS,
  • les liens intergénérationnels dans leur diversité, pour maintenir ou rétablir des liens grands-parents/petits-enfants.
  • les médiations intergénérationnelles dans le cadre de conflits familiaux parents/jeunes adultes.
  • les situations de ruptures et leurs conséquences : décès, séparation, incommunicabilité, éloignement, questions patrimoniales, …
  • les situations familiales à dimension internationale.
  • les situations familiales concernées par la protection de l’enfance (familles d’origine/familles d’accueil).

Médiation familiale et grands parents

Selon la loi 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance, il est dit:

« L’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants.
Seul l’intérêt de l’enfant peut faire obstacle à l’exercice de ce droit.

Si tel est l’intérêt de l’enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l’enfant et un tiers, parent, ou non ».

La place de l’enfant

Les enfants peuvent-ils être accueillis dans le cadre de la médiation familiale ?

Cette question appelle des réponses différentes de la part des professionnels. Toutefois, la diversité de pratiques respecte une règle fondamentale et unanimement reconnue : l’enfant doit être préservé  de toute situation qui le confronterait à des décisions non assumées par ses parents. Son intégration dans le processus suppose que les parents ont déjà convenus d’un certain nombre d’accords concernant l’organisation des conséquences de leur séparation.

Le plus souvent donc, c’est en fin de médiation que l’enfant peut être présent, pour entendre ses parents lui exposer leurs décisions et lui permettre d’y réagir le cas échéant. En ce sens, la parole de l’enfant n’a pas pour fonction d’orienter les décisions des parents, mais éventuellement de les réorienter en leur fournissant des informations complémentaires : par exemple un choix d’option scolaire ou de loisirs.

Dans tous les cas de figure, l’accueil de l’enfant ne peut se réaliser sans l’accord clair et vérifié des deux parents sur la finalité et les modalités de l’entretien.

Outre cette fonction informative, certains parents souhaitent que le terme apporté à la médiation soit ritualisé par la participation de l’enfant. Ce passage de la place symbolique qu’il n’a cessé d’occuper tout au long du processus, à une présence effective revêt donc un caractère particulier qui conclut et donne du sens, pour tous, au travail de médiation. Pour l’enfant, cet entretien lui permet de prendre conscience de la réalité de la séparation de ses parents, ce qui va l’aider à abandonner ses stratégies fondées sur le fantasme de réconciliation du couple.

Parfois cependant, la présence de l’enfant s’avère nécessaire lorsque ses comportements alertent les parents et lorsque ceux-ci souhaitent mettre en place des réponses efficaces. L’entretien visera alors l’expression, par l’enfant, de ses ressentis par rapport au conflit des adultes qui  détermine chez lui des réactions qui sont souvent l’indice d’un conflit de loyauté et/ou d’une angoisse. Dans cette optique, le médiateur familial n’est pas le porte-parole de l’enfant, mais celui qui va l’accompagner dans son expression. Il favorise ainsi l’émergence d’une identification de ses besoins par les parents et des moyens qu’ils pourront mobiliser pour y répondre.

Vous avez des questions ?

Vous connaissez une situation de conflit ou de rupture familiale ? La médiation familiale et les espaces familiaux peuvent vous aider à y apporter une réponse.

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